jeudi 2 juin 2011

EFT et le "trou" dans vos souvenirs

Il n'est pas inhabituel que les personnes traumatisées se "protègent" en développant un "trou" dans leurs souvenirs.
Ce "trou de mémoire" a pour effet de dissimuler le problème, ce qui peut bien sûr altérer le processus d'une séance avec l'EFT.
Alan Morison nous fait part ici d'une étude de cas (avec sa solution) impliquant une cliente qui "ne voulait pas revenir en arrière..." dans ses souvenirs. Ceci est un exemple utile pour traiter un problème assez courant.

Traduction de la page en anglais du site de Gary Craig :
**http:://www.emofree.com/Trauma-blank-spot.htm**

Par Alan Morison :

J'ai pensé que vous aimeriez entendre parler de mon expérience avec une dame qui avait souffert de maltraitance quand elle avait 7 ans.
Quand je lui ai demandé de dérouler le film de cet événement (en utilisant la Technique du Film), elle a été incapable d'accéder à quoi que ce soit concernant cette période particulière de sa vie, comme si elle avait effacé tout cela. Elle n'avait pas de problème pour accéder au souvenir de moments plus heureux, plus tard, mais le moment traumatique ne voulait tout simplement pas se présenter.
Nous avons tapoté pour le fait d'avoir un "trou de mémoire" sur cette période de sa vie, mais, malgré qu'elle ait fait un certain progrès, je savais que nous n'avions pas abordé le problème de base.
Comme nous discutions de sa situation, elle m'a dit qu'elle ne pouvait pas se considérer comme une personne de 21 ans regardant en arrière vers l'enfant de 7 ans qu'elle avait été. Nous avons continué à parler, c'est alors qu'une intuition m'est venue : il fallait que je la fasse retourner dans ce passé, même si elle ne le voulait pas.

La "phrase de départ" a été : "Même si je ne veux pas retourner en arrière..." et l'effet souhaité s'est déclenché. C'était comme si la cliente pouvait soudain libérer toutes les émotions refoulées qu'elle avait occultées au fil des ans. Cependant, je sentais que sa partie émotionnelle n'était pas encore complètement re-stabilisée, ce qu'elle a admis, estimant son intensité encore à 7 sur l'échelle de 0 à 10.

Alors la nouvelle "phrase de départ" a été : "Même si je ne me sens pas encore complètement re-stabilisée" et l'intensité est immédiatement descendue à 2. J'ai fait le tapotage pour ce reste de perturbation, ce qui l'a finalement remise d'aplomb totalement. C'était facile à voir, vu le grand sourire qu'elle me faisait!

Je sais que beaucoup de gens ayant eu des moments émotionnels difficiles développent ce genre de "trou de mémoire", alors j'espère que cette expérience pourra être utile à d'autres dans la même situation.

Portez-vous bien.

Alan Morison

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